Antananarivo,
4 août 2021
Bonjour à tous. Je tiens à vous remercier d’être présents aujourd’hui pour discuter de la crise qui sévit dans le sud de Madagascar. La réunion d’aujourd’hui nous permettra d’accroître la coordination entre nous, en réunissant les principaux partenaires techniques et financiers pour discuter de la situation, identifier les problèmes et les lacunes opérationnelles, envisager des options et améliorer la collaboration.
La situation critique des populations du sud de Madagascar bénéficie d’une attention de haut niveau au sein du gouvernement américain. Depuis 2015, notre gouvernement a fourni plus de 236 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents des familles souffrant de la famine et apporter des solutions à long terme à l’insécurité alimentaire.
Les sécheresses persistantes ont créé une grave crise humanitaire. Saison après saison, les récoltes sont mauvaises, les systèmes de protection des familles s’affaiblissent et de plus en plus de personnes se retrouvent dans une situation désespérée. Les enquêtes sur la sécurité alimentaire et la nutrition, les évaluations sur le terrain et l’évaluation actualisée de l’IPC en mai indiquent toutes qu’une assistance continue est nécessaire pour enrayer l’insécurité alimentaire et la malnutrition aiguë. Je sais que nous sommes tous très préoccupés par la santé et le bien-être des personnes dans le sud.
Et nous sommes conscients du défi à relever. Selon la mise à jour de l’IPC de mai, 1,14 million de personnes se trouvent à l’IPC 3 ou plus, ce qui signifie qu’elles ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence immédiate, et 13 918 personnes se trouvent dans des conditions proches de la famine (ou IPC-5) dans le district d’Amboasary. Cette situation déjà préoccupante devrait se détériorer. D’ici décembre 2021, plus de 1,3 million de personnes devraient avoir besoin d’une aide d’urgence et 28 000 personnes devraient se trouver dans des conditions proches de la famine. Le projet d’appel lancé par le Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations Unies souligne la situation désastreuse à laquelle sont confrontés les habitants du sud.
Cependant, malgré tous nos efforts collectifs, la situation pourrait encore empirer. L’aide humanitaire reste rare dans plusieurs districts et il existe un réel danger que le soutien à certaines communautés doive être réduit ou cesser complètement, à mesure que les ressources alimentaires et le financement se tarissent.
Il est donc essentiel, maintenant plus que jamais, que nous, donateurs, gouvernement d’accueil et partenaires de mise en œuvre, comprenions et convenions des besoins actuels, des interruptions potentielles de la filière et d’une vision commune pour maintenir l’aide pendant la prochaine période de soudure. Et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui.
Nous allons écouter les personnes travaillant sur le terrain afin de mieux comprendre la situation et les lacunes potentielles dans la prestation de services. Nous aurons l’occasion de formuler une réponse collective que la communauté des donateurs et le gouvernement de Madagascar peuvent utiliser pour atténuer les baisses potentielles de l’aide.
Le gouvernement américain suit de près la situation et continuera à fournir un soutien au sud, en travaillant avec des partenaires à Madagascar, en Europe, à Washington et ailleurs, pour continuer à tirer la sonnette d’alarme et attirer davantage de ressources.
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Je vous remercie.